Les Fidèles d'Amour
Les Fidèles d’Amour … des chanteurs qui, par leurs vêtements un tiers gospel, un tiers musiciens classique, un tiers oriental, imagent bien le mélange originel de leur style choral à source fortement païenne.
Ils expliquent :
« Le Waving c’est comme la Mer … Une succession de vagues sur des rythmes complexes, non systématiques: comme l’existence!
Mais également comme les entrelacs celtiques, enlaçant des mélodies l’une sur l’autre, pour une unité foisonnante: comme l’existence naturelle!»
Inflexions indiennes ou flamenco (La Grande Tribu des Vivants), notes blues et riffs de jazz (Doute du doute), mélopées françaises (Bienvenue), harmonies «Jordanaires»: on fait ouverture aux «divinités» de tous pays!
Cela sonne Presley, Armstrong, Trenet, Bali savamment mélangés!
Les paroles louangent Saint-Exupéry, Dante, Elvis… On y récite Saint-Mathieu le gnostique (Les Bouleversés).
Etrange inspiration pour le XXème siècle, de leur parolier français de Nashville, Florian Lacour, qui retourne à la source européenne de la pop musique américaine, pour réitérer la «doctrine» des Fidèles d’Amour, «fidèles à l’immortel au vrai réel de toute existence», apprenant «à seulement répéter les vérités déjà données» (Dis pourquoi tu dis), leurs «antiques vérités» (Les Bouleversés), leurs «rites et juste rythme pour vivre ses liens et construire enfin un monde chargé d’amour et de paix».
Les motifs fleurent bon notre patrimoine campagnard: Graine qui germe, arbre qui lève, la Terre dit «oui», la Forêt aussi» (Bienvenue); «Le Coq chante, la Lune brille, Le Vent souffle … (Dis pourquoi tu dis) … Les cérémonies saisonnières sont revivifiées: « Oh! Vous les paysans, les amants de la Terre, et vous qui comprenez le grand rôle de la Mère, le sens de la Moisson, le pourquoi des Offrandes» (La Femme de blé)… et les grandes valeurs «celtiques» constamment réanimées: philosophie de la Joie «sans mensonge, sans haine, sans méchanceté»… «on est bien tous pour la vraie joie», de la Confiance «foi en cette loi que l’on perçoit sous toutes les apparences», de la Relativité de toutes choses « Il faut douter du doute»… «Comment faire comprendre qu’il n’est rien à comprendre?», de l’importance des Dieux «Liens avec le Nœud qui relie les choses», de l’Amour par la «Noble Dame qui réconcilie les corps et les âmes», du sens de la Vie «mes erreurs passées, je les remerciais» (Le Millionnaire).
Par la diversité des rythmes, martelés «primitifs» ou swinguant extatique, au sein même de chaque morceau parfois «Juste rythme en juste lieu», nous passons de la nostalgie d’un âge d’Or éternel à ses manifestations actuelles, colorées "Séville", "Bali" ou "Country" (La Grande Tribu des Vivants) «J’ai remonté les rues de Nashville»(La Musique est universelle) ; du didactisme à l’excitation primaire(La Femme de blé), de l’ouverture enjouée au symbolisme «chamaniste»(Bienvenue)…
Ces chansons nécessitent une écoute à laquelle nous ne sommes plus guère habitués, une écoute rendue difficile quelque peu par la chaleur dynamique des rythmes et la complexité des mélodies… Et puis, après tout, l’essentiel est au-delà, comme ont pu s’en rendre compte leurs spectateurs (au «Petit Journal», et dans diverses salles du Sud de la France … et de Venise!): il est dans la performance vivante et bon-enfant de ce groupe qui tente d’exprimer «le sens de toute son existence» (Le Mllionnaire), «pour dégager la Vie de nos carcans», «le Feu sacré et tout puissant» (Le Feu sacré) …
Les Fidèles d’Amour en sont certains: «Dans la grande Tribu de tous les Vivants, c’est ainsi qu’on s’unit par l’immense Energie!» (La Grande Tribu des Vivants)