Chants de Croisade
- Seigneurs, sachez que qui ne s’en ira
En cette terre lointaine prendre la Croix
A grande peine ira en Paradis
C’est Thibault même en chantant qui l’a prédit.
Il dit aussi: que qui ne laisse femme
Ainsi que ses amis, n’a point de flamme
Ce sont cendreux, morveux pris par folie
Et non par le Seigneur en cette vie…
Ainsi partit, demeurant plein de joie
Se disant sûr que mal avoir n’aura
Le Comte de Champagne contre ennemi et péché
Chantant bon-sens, hardiesse et pouvoir.
Que ceux qui veulent et savent l’écouter
Comprennent sa vie, sa croisade, ses pensées
Et que chacun trouve sa Terre sainte
Trouvant alors de son Seigneur l’empreinte.
- Grande bravoure ils ont ces Francs
Ces Barons croisés qui viennent l'épée à la main
S’approprier les Lieux saints.
Ils renoncent à leur pays, à l'honneur du monde
Et aux tendresses de leurs dames
Pour les joies de leur Paradis...
Mais ils coupent nos têtes et nos bras...
Et cela nous ne le tolérons pas!
- Sur les chemins qui mènent en Terre sainte
Sur les chemins vers Jérusalem
Sur les chemins qui mènent en Terre sainte
J'ai vu de l'Amour et de la Haine
Certains cheminaient comme pèlerins
Sur les chemins vers la Terre Sainte
Certains cheminaient comme pèlerins
Je les ai vus prier mains jointes
D'autres marchaient l'esprit fort belliqueux
Sur les chemins vers la Terre Sainte
D'autres marchaient l'esprit fort belliqueux
Je les ai vus piller sans crainte
Aux portes des cités de Palestine
Pauvreté est parfois dangereuse
Aux portes des cités de Palestine
Croyance est souvent malheureuse
Sur les chemins qui mènent en Terre sainte
Allant en Pèlerin/Troubadour
Sur les chemins qui mènent en Terre sainte
J'ai vu de la Haine et de l'Amour
- Sur les chemins qui mènent en Terre sainte
Sur les chemins vers Jérusalem
Que chacun trouve sa Terre sainte
Trouvant alors de son Seigneur l’empreinte.
Paroles: Thibaut IV de Champagne, Florian Lacour et Roland Deniaud
Musiques: «Seigneurs, sachiez qui or ne s’en ira»
chant de croisade de Thibaut IV de Champagne, France, début XIIIème siècle
«Main se leva belle Aelis», in «Le Roman de la Rose ou de Guillaume de Dole»
de Jean Renart, France, début XIIIème siècle
et Marie Milliflore