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Le Chevalier de l'Eldorado

C’est brillamment paré qu’un hardi chevalier
Avait très longtemps voyagé
Traversant chaque saison et chantant une chanson
Sous la pluie, sous la grêle, sous le soleil, sur terre, sur l’eau
En traversant les saisons, de l’air froid aux jours trop chauds
A la recherche de l’Eldorado

Mais le voilà qui devint vieux, ce chevalier
Et sur son cœur l’ombre est tombée
Parce que dans le monde entier, il avait partout cherché
Nul part il n’avait vu de terres semblables à son mirage
A ce havre qui lui ôterait enfin tous ses fardeaux
Nul part il n’avait vu l’Eldorado

Mais à la fin, comme les forces lui manquaient
Perçut une ombre pèlerine
«Ombre!» dit-il, «Où est cette terre qui me fascine
Où peut bien être cette terre d’Eldorado au monde
Voit! Les forces m’abandonnent et je n’ai que peau sur les os
Dit-moi, où est la terre d’Eldorado?»

«Par-delà les montagnes de la lune et puis au fond
De la triste vallée des ombres
Chevauchez bien hardiment par les terres claires ou sombres
Si vous le voulez voir» lui dit l’ombre «un jour devant vous
Chevauchez bien hardiment, chevalier qui cherchez tant
Vous trouverez bientôt l’Eldorado!»


Paroles: Florian Lacour
Musique: "La rosa Enflorece", chant judéo-espagnol du XIVème siècle